Cela faisait longtemps que j’avais envie de photographier un ours brun en liberté. Pas en zoo, pas dans un parc à thème — non, je parle d’un vrai face-à-face, en pleine nature, dans le silence d’une forêt. Alors j’ai commencé à chercher où en Europe cette rencontre pouvait vraiment se produire. Et rapidement, un nom est revenu avec insistance : la Slovénie.
Ce petit pays regorge de forêts profondes et préservées, et abrite l’une des plus grandes populations d’ours bruns du continent. On parle d’environ 900 individus vivant en totale liberté dans les régions du sud du pays, comme Notranjska ou Kočevska. Un paradis discret, encore largement méconnu mais idéal pour les photographes animaliers.
8 heures de route vers la nature sauvage
Début mai 2025, j’ai pris la route depuis la Suisse avec mon van, direction la Slovénie. Après un peu plus de huit heures de trajet, j’ai posé mes roues dans la vallée de Lož, au cœur d’un décor de rêve : forêts épaisses à perte de vue, prairies ondulantes, collines verdoyantes, et une impression saisissante de tranquillité. On est ici loin du tourisme de masse. C’est la nature brute, celle qui respire, qui vit, qui vous remet à votre place.
J’ai logé dans une guest house tenue par Miha, le fondateur de SloveniaBears. Un passionné, un vrai. Dès l’accueil, j’ai senti que tout ici était pensé pour le confort et l’expérience des photographes et des naturalistes. Simplicité, efficacité, et surtout un profond respect de la faune.
L’observation des ours : entre silence, attente et magie
Chaque fin d’après-midi, Miha nous conduit en petit groupe vers des affûts fixes installés au cœur de la forêt. Rien à voir avec des caches de fortune : ces affûts sont solides, bien pensés, parfaitement intégrés au paysage. On y trouve tout ce qu’il faut pour passer 3 à 4 heures confortablement installé avec son matériel.
Pour maximiser les chances d’observer les ours qui, malgré leur nombre, restent très discrets, un peu de maïs est dispersé devant l’affût. Ce nourrissage, pratiqué avec mesure (un simple seau), est encadré par les autorités locales et a aussi pour but de limiter les conflits avec les villages voisins. Mieux vaut quelques grains de maïs en forêt que des ours fouillant les poubelles à la tombée de la nuit. Chaque sortie est d’ailleurs accompagnée par un garde-faune local, ce qui renforce la rigueur et l’éthique de la démarche.
Une fois dans l’affût, on s’installe, on règle son boîtier (j’ai utilisé le Canon R3 et le R5 Mark II avec le 400mm f/2.8), et on attend. Parfois longtemps. Mais tout peut arriver en une seconde.
Ces moments qui restent gravés
Le premier soir, alors que je venais juste de garer le van, j’ai aperçu un ours qui traversait la forêt à une cinquantaine de mètres. Pas un bruit. Juste cette masse sombre et puissante qui glisse entre les arbres. Mon cœur s’est arrêté. C’était réel.
Et puis plus tard, installé dans l’affût sous une pluie battante, un autre ours est apparu dans la clairière, lentement, sans un bruit, presque comme un fantôme. Le contraste entre son pelage sombre et le vert saturé de la forêt détrempée était saisissant. J’ai pu capturer des images intimes, pleines de présence. Même sous la pluie (ou plutôt, grâce à elle), la magie opère.
Et après les ours… un affût pour oiseaux et bien plus
En option, j’ai aussi eu accès à un affût spécialement conçu pour les oiseaux, utilisable de jour comme de nuit. C’est un vrai bijou technique : vitres sans reflet, insonorisation parfaite, petit ventilateur anti-buée… et surtout, une vue imprenable sur une scène de vie sauvage. Des dizaines d’espèces y passent chaque jour : geai des chênes, mésanges, pinsons, pic épeiche, chouette hulotte, mais aussi écureuils, hérissons, renards, blaireaux. On peut y passer des heures sans voir le temps filer.
Un séjour qui laisse des traces
Trois jours, ce n’est pas long… et pourtant, ce séjour m’a profondément marqué. Entre les ambiances de forêt humide, les apparitions fugaces des ours et les moments suspendus dans l’affût, j’ai retrouvé cette sensation rare d’être pleinement connecté à la nature.
Photographier l’ours brun dans un cadre aussi sauvage, aussi respectueux, aussi bien organisé… c’est une expérience que je recommande les yeux fermés.
Mais pour ceux qui souhaitent aller plus loin, vraiment progresser en photographie animalière et vivre cette aventure en petit groupe, j’ai une proposition à vous faire.
Participez à mon workshop photo en Slovénie
Je propose désormais un workshop sur place, pour accompagner les passionnés de nature et de photographie dans cette expérience unique.
🎯 Objectif : vous aider à repartir avec des images fortes, maîtrisées, et des souvenirs inoubliables.
Ce séjour encadré est limité à 3 personnes minimum et 10 maximum, pour garantir un accompagnement personnalisé. Je suis à vos côtés pour vous aider à :
- Préparer et optimiser votre matériel
- Adapter vos réglages selon les conditions
- Lire les comportements animaux et anticiper les instants clés
- Composer des images fortes, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau
📍 Le déplacement jusqu’à la Slovénie n’est pas compris, mais je peux vous aider à organiser votre voyage. Une fois sur place, tout est parfaitement coordonné pour que vous puissiez vous concentrer à 100 % sur la photo.
🎒 Que vous soyez débutant motivé ou photographe passionné, ce workshop est une opportunité rare de progresser tout en vivant une aventure au cœur de la vraie nature sauvage.
👉 Toutes les infos, dates et réservations sont sur ma page Cours Photo.
Pour toute question, n’hésitez pas à me contacter directement.
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